Appel et désobéissance de Jonas

 

 

Notes de prédication

  1. Introduction

Bonjour à tous,

Je vous propose aujourd’hui de commencer une nouvelle série de prédications. Je vais prendre mes trois prochaines prédications pour explorer avec vous le livre de Jonas. Un livre passionnant, perturbant par moment et qui nous pose des questions très profondes. S’il fallait résumer en une phrase : Le livre de Jonas c’est un prophète qui bataille avec la miséricorde de Dieu envers ses ennemis et en même temps c’est la révélation magnifique de Dieu qui est à la fois juste et compatissant.

Sans plus tarder, épisode I : l’appel et la désobéissance de Jonas.

  1. Jonas 1.1-2.1 (S21)

1 La parole de l’Eternel fut adressée à Jonas, fils d’Amitthaï: 2 « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle, car sa méchanceté est montée jusqu’à moi. »
3 Jonas se leva pour s’enfuir à Tarsis, loin de la présence de l’Eternel. Il descendit à Jaffa, et il trouva un bateau qui allait à Tarsis. Il paya le prix du transport et s’embarqua pour aller avec les passagers à Tarsis, loin de la présence de l’Eternel.
4 L’Eternel fit souffler sur la mer un vent impétueux, et il s’éleva sur la mer une si grande tempête que le bateau menaçait de faire naufrage.
5 Les marins eurent peur; ils implorèrent chacun leur dieu, et ils jetèrent dans la mer les objets qui étaient sur le bateau afin de l’alléger. Jonas était descendu au fond du bateau, s’était couché et dormait profondément.
6 Le capitaine s’approcha de lui et lui dit: « Pourquoi dors-tu? Lève-toi, fais appel à ton Dieu! Peut-être voudra-t-il penser à nous et nous ne mourrons pas. »
7 Puis ils se dirent l’un à l’autre: « Venez, tirons au sort pour savoir qui nous attire ce malheur. » Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Jonas.
8 Alors ils lui dirent: « Dis-nous qui nous attire ce malheur. Quelle est ton occupation et d’où viens-tu? Quel est ton pays et de quel peuple es-tu? »
9 Il leur répondit: « Je suis hébreu et je crains l’Eternel, le Dieu du ciel, qui a fait la mer et la terre. »
10 Ces hommes furent saisis d’une grande crainte et lui dirent: « Pourquoi as-tu fait cela? » Ils surent en effet qu’il fuyait loin de la présence de l’Eternel parce qu’il le leur déclara.
11 Ils lui dirent: « Que te ferons-nous pour que la mer se calme envers nous? » En effet, la mer était de plus en plus déchaînée.
12 Il leur répondit: « Prenez-moi et jetez-moi dans la mer, et la mer se calmera envers vous, car je sais que c’est moi qui attire sur vous cette grande tempête. »
13 Ces hommes ramèrent pour gagner la terre ferme, mais ils ne purent pas y arriver parce que la mer était toujours plus déchaînée contre eux.
14 Alors ils s’adressèrent à l’Eternel et dirent: « Eternel, ne nous fais pas mourir à cause de la vie de cet homme et ne nous charge pas du sang innocent! En effet toi, Eternel, tu fais ce que tu veux. »
15 Puis ils prirent Jonas et le jetèrent dans la mer. Et la fureur de la mer s’apaisa.
16 Ces hommes furent saisis d’une grande crainte de l’Eternel. Ils offrirent un sacrifice à l’Eternel et firent des vœux.
17(2:1) L’Eternel fit venir un grand poisson pour avaler Jonas, et Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson.

  1. Le problème de Jonas

Dieu dit à Jonas : « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle, car sa méchanceté est montée jusqu’à moi. 3 Alors Jonas se leva pour s’enfuir à Tarsis.

Qu’est-ce qui est en train de se passer ? Dieu dit à Jonas d’aller à Ninive, la capitale de l’Assyrie pour y annoncer son jugement. Géographiquement, Ninive correspond en gros à la ville de Mossoul située en Irak donc un bon bout à l’est d’Israël. Mais, Jonas décide de plutôt aller à Tarsis, qui est l’extrémité ouest du monde connu à l’époque, probablement quelque part en Espagne. C’est un peu comme si aujourd’hui Dieu avait dit : Lève-toi, va à Sydney. Et que Jonas descend à l’aéroport et prend un avion pour New York. Ce n’est pas tout à fait la bonne direction.

Avec les marins nous pouvons demander : Pourquoi as-tu fait cela ? Pourquoi Jonas ne veut-il pas aller à Ninive ? Est-ce que ça le gène d’annoncer le jugement de Dieu ? Est-ce qu’il a peur des Ninivites ? C’était, en effet une ville connue pour sa cruauté. On verra que ce n’est rien de tout ça, mais pour mieux comprendre on a besoin d’un peu de contexte historique.
Jonas était prophète dans le royaume du Nord au 8
e siècle avant Jésus-Christ. Après Salomon, plus d’une centaine d’années auparavant, le royaume d’Israël était divisé en deux, avec le royaume de Juda au sud et le royaume d’Israël au nord. Donc Jonas est prophète dans le royaume du Nord pendant le règne d’un certain Jéroboam II. On les retrouve dans 2 Rois 14 où Jonas annonce l’expansion du royaume ; une expansion qui aura en effet lieu. Mais là, Dieu l’envoie à Ninive, la capitale de l’Assyrie. Or, l’Assyrie était la grande menace de l’époque pour Israël et tous les royaumes alentours. C’était un empire puissant, connu pour sa cruauté et au quel Israël avait déjà dû payer un tribut. En résumé : Dieu envoie Jonas vers l’ennemi par excellence de son peuple avec un message de jugement. Dieu a vu la méchanceté des ninivites et il n’y est pas indifférent.

Mais Jonas n’a aucune envie d’y aller. Encre une fois : Pourquoi ? En fait, il n’a aucune envie d’y aller parce que Dieu est en train de donner une chance à son pire ennemi et Jonas pense que c’est une très mauvaise idée. Parce que, si Dieu envoie son prophète annoncer le jugement de Ninive, il le fait pour leur donner une chance de se repentir et d’échapper à ce jugement. Jonas le sait très bien. Alors il s’enfuit. Il s’enfuit, pas parce qu’il a peur d’échouer dans sa mission, mais parce qu’il a peur de réussir. On le voit au chapitre 4 où Jonas dit en gros à Dieu : « je savais bien que tu es un Dieu plein de miséricorde et de compassion, et que tu allais trouver en toi-même la grâce de pardonner à ces horribles Ninivites. C’est bien pour ça que je ne voulais pas y aller. »

Généralement, la miséricorde et la compassion de Dieu sont un sujet de joie et reconnaissance, mais là, Jonas le lui reproche. On a envie de dire : Mais c’est quoi son problème ? Fondamentalement, le problème de Jonas c’est qu’il y a quelque chose qui est plus important pour lui que Dieu. La chose la plus importante pour Jonas n’est pas Dieu et ses projets, mais c’est son propre peuple, sa nation et les intérêts de cette dernière. L’Assyrie menaçait tout ça. Quoi de mieux que le feu du ciel qui descend sur Ninive et engloutit à tout jamais l’ennemi ? Il ne faudrait surtout pas leur laisser une chance d’y échapper ; ils risqueraient de continuer à être une menace pour Israël. En termes d’intérêt nationaux, la réaction de Jonas est tout à fait logique, mais Dieu a une autre logique.
Le problème de Jonas au fond c’est qu’il est d’abord hébreu, puis serviteur de Dieu. C’est d’ailleurs comme cela qu’il se présente aux marins quand ils lui demandent d’abord d’où leur vient la grande tempête, puis son occupation et finalement ses origines. Jonas répond : Je suis hébreu, et je crains l’Eternel. Mais d’abord, je suis hébreu.
Jonas n’avait aucun problème à servir Dieu tant que cela était dans l’intérêt de son peuple. Dans le deuxième livre des rois, il annonce sans rechigner l’expansion de son propre royaume. Mais quand le projet de Dieu semble avantageux pour l’ennemi, il préfère désobéir.
La fuite de Jonas révèle les dispositions fondamentales de son cœur. Il était prêt à servir un Dieu qui annonçait l’expansion du royaume d’Israël, mais il n’était pas prêt à servir un Dieu qui a compassion de Ninive. Sa nation est plus importante que Dieu lui-même.

Ça peut nous faire réfléchir nous aussi. Bien sûr, nous ne sommes pas dans la même situation géopolitique que Jonas. Mais le texte nous pose la question de notre allégeance fondamentale. Qu’est-ce qui est le plus important pour nous ? Qu’est-ce qui est « non-négociable » ? Jonas semble un peu dire à Dieu : Je te servirai tant que ça sert les intérêts de mon peuple. Les intérêts de son peuple étaient en quelque sorte son dieu à lui, son idole. Dieu va la mettre en lumière et la confronter, pas pour faire du mal à Jonas en définitive, mais pour le ramener à lui. Une idole nous coupe toujours du seul vrai Dieu. Jonas était prêt à fuir loin de Dieu. Le verset 3 le répète deux fois. Une idole nous éloigne de Dieu parce qu’elle prend sa place. On lui accorde plus d’importance qu’à Dieu, on y cherche notre sens de sécurité, notre valeur, notre salut en définitive.

Le plus souvent elles nous mènent à l’orgueil ou à l’angoisse et au mépris des autres. Par exemple, si je m’appuie sur mes réussites académiques pour trouver ma valeur et ma sécurité. Je m’enorgueillirai de mes réussites et je vivrai dans la peur constante d’échouer un examen. Et en même temps, je mépriserai ceux qui ont déjà échoué. Jonas s’appuyait sur son appartenance nationale. Par conséquent, il avait peur de l’empire assyrien qui menaçait son peuple et il n’accordait que peu de valeur à la vie des ninivites. (Ne me comprenez pas mal, je ne cherche pas à dire que la réussite académique ou l’attachement à son pays sont mauvais. Pas du tout, mais quand on leur donne la place de Dieu et qu’on attend d’elles ce que seul Dieu peut donner, elles se transforment en idoles. Et c’est là que cela peut devenir destructeur et dangereux.) Mais alors que faire ? Qu’est-ce qui nous permet de lâcher nos idoles ? J’y reviendrai. Regardons comment Dieu s’y prend avec Jonas.

  1. « Jugement et salut » de Jonas

Jonas ne supporte pas que Dieu s’oppose à son idole, alors il essaie de fuir, mais Dieu ne va pas le laisser. Jonas va en quelque sort expérimenter le jugement et le salut de Dieu. Par là, Dieu va démontrer qu’il est le Dieu véritable. C’est lui qui contrôle la nature, c’est lui qui définit ce qui est bien et ce qui est mal. C’est lui qui juge et c’est lui qui sauve.
Jonas expérimente le jugement de Dieu, parce que Dieu ne peut pas simplement dire que l’attitude de son prophète lui est indifférente. Les Ninivites sont importants aux yeux de Dieu, c’est pour cela qu’il veut leur envoyer un prophète. Laisser ce prophète partir à l’autre bout du monde sans rien dire, reviendrait à relativiser l’importance des Ninivites. Alors Dieu fait venir une grande tempête qui menace l’embarcation de Jonas. Les marins découvrent que c’est Jonas qui leur attire ce malheur. Alors que la tempête devient de plus en plus violente, ils lui demandent que faire. Jonas leur répond de le jeter par-dessus bord. Probablement dans l’idée que Dieu en veut à Jonas, pas aux marins, et que donc, s’il
s lui livrent Jonas, ils auront la vie sauve. Les marins ne sont pas du tout emballés par cette idée. Ils font tous ce qu’ils peuvent pour gagner la terre ferme, mais sans succès. On voit là que ces hommes accordent une grande valeur à la vie de Jonas, valeur que ce dernier n’arrivait pas à accorder à la vie des Ninivites. Mais, comme dit, rien y fait et les marins finissent par jeter Jonas à la mer, tout en demandant à Dieu de leur pardonner cet acte. Aussitôt la mer se calme. Les marins saisis d’une grande crainte, d’un profond respect pour Dieu, offrent des sacrifices.
Mais qu’en est-il de Jonas ? Il vient d’être précipité vers une mort certaine. On pourrait terminer le récit en disant : Dieu jugea Jonas et appela un autre prophète pour apporter son message à Ninive. Il devait bien y avoir d’autres candidats. Mais si Dieu est juste, il est aussi plein de miséricorde, lent à la colère et riche en bonté. C’est vrai pour Ninive, c’est vrai pour Jonas aussi. Fondamentalement, Dieu ne cherchait pas la mort de son prophète mais sa transformation. Alors il fournit un moyen de salut assez particulier. Il envoie un grand poisson qui avale Jonas. Jonas va passer trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson. Et là, il va se tourner vers Dieu, le remercier pour ce salut inespéré et accepter finalement la mission que Dieu lui donne.

Ce récit nous fait entrevoir quelque chose de fondamental sur la personne de Dieu. Il est, d’une part, un Dieu juste, qui ne peut rester indifférent devant la désobéissance de Jonas et son mépris pour la vie des Ninivites ; tout comme il n’est pas indifférent devant la méchanceté des Ninivites d’ailleurs. D’autre part, Dieu est plein de miséricorde. Il ne souhaitait pas la mort de Jonas, alors il a envoyé un grand poisson pour le sauver. Jonas ne le méritait pas, mais c’est une grâce que Dieu lui fait.

  1. Le « vrai Jonas » et sa mission

Ce qu’on entrevoit ici est manifesté d’autant plus clairement dans l’œuvre de Jésus-Christ. Jésus fait référence au séjour de Jonas dans le poisson pour parler de sa propre mort et de sa résurrection. En Matthieu 12.38-40 (S21) nous lisons :

38 Alors quelques-uns des spécialistes de la loi et des pharisiens prirent la parole et dirent: « Maître, nous voudrions voir un signe miraculeux de ta part. »
39 Il leur répondit: « Une génération mauvaise et adultère réclame un signe miraculeux, il ne lui sera pas donné d’autre signe que celui du prophète Jonas. 40 En effet, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans la terre. […] »

Les dirigeants religieux de l’époque de Jésus veulent voir un miracle. Jésus leur répond que le miracle qui leur sera donné c’est sa mort et sa résurrection. Tout comme Jonas a passé par une forme de mort et de résurrection, Jésus mourra réellement et ressuscitera vraiment. Par contre, alors que Jonas est « mort » à cause de sa propre désobéissance, Jésus va mourir pour la nôtre.

On voit tout au long du livre de Jonas s’esquisser une tension entre la justice et la miséricorde de Dieu. Jonas va batailler avec jusqu’à la fin du livre, comme nous le verrons aussi dans les prochaines prédications. Et je pense que c’est quelque chose qui nous pose toujours encore question. Instinctivement, nous aurions tendance, tout comme Jonas, à vouloir la miséricorde de Dieu pour nous et son jugement sur nos ennemis. En même temps, nous savons aussi que ça ne serait pas vraiment juste. Que faire alors ?
Peut-être faut-il laisser de côté jugement de Dieu ? Mais alors on serait en quelque sort obligé d’ignorer le mal. Dieu ne pas prêt à faire cela, parce que ça minimiserait le mal, reviendrait à dire qu’au final le mal n’est pas si mal. Et si on est entièrement honnête, je pense qu’en réalité, nous ne voudrions pas d’un Dieu qui laisse de côté sa justice. Au fond, on a envie de pouvoir dire que certaines choses sont inacceptables, que le mal est vraiment mal et que, par conséquent, il mérite sanction. On a envie de pouvoir dire que souhaiter la mort des Ninivites n’est pas okay. Mais en même temps, on se retrouve coincés, parce qu’arrive
un jour où nous sommes forcés de reconnaître que le mal n’est pas que chez les autres.

Mais quid de la miséricorde alors ? Si la justice de Dieu est bien réelle, son amour et sa compassion le sont aussi. Tellement réels qu’il a décidé de prendre notre place. Jésus, alors qu’il n’avait commis aucun mal, est mort à notre place pour le mal que nous avons fait. À la croix, la justice et l’amour de Dieu se rencontrent parfaitement. On y voit l’horreur du péché pour lequel Jésus meurt. Dieu n’a pas renoncé à sa justice. Personne en regardant la croix ne pourra dire que le mal n’est pas vraiment mal, qu’on peut le tolérer. Et en même temps, nous y voyons l’immensité de la miséricorde et de l’amour de Dieu. Parce que, le Fils de Dieu lui-même n’est pas en train de payer pour ses propres fautes, mais pour les nôtres. Il meurt pour que nous n’ayons jamais à mourir. Il meurt pour nous offrir le pardon et le salut. Jonas n’est pas réellement mort dans la tempête, Jésus l’a pris de plein fouet. Comme le poisson a recraché Jonas après trois jours, le séjour des morts « a recraché » Jésus. Dieu l’a ressuscité authentifiant et acceptant ainsi son sacrifice. Le miracle demandé par les chefs religieux de l’époque a eu lieu. Dieu a manifesté sa justice et son amour. Il offre sa miséricorde, sa grâce à tous ceux qui placent leur confiance en Jésus-Christ pour leur salut et non pas en leurs propres acquis, leur appartenance nationale où je ne sais quoi encore.
Nous avons demandé comment lâcher nos idoles. La réponse est là. C’est au pied de la croix qu’elles se brisent. C’est en regardant à Christ et à son œuvre que nous pouvons les lâcher. C’est quand il devient la chose la plus précieuse à nos yeux que nos idoles s’estompent, disparaissent. La miséricorde de Dieu envers Jonas l’appelle à se tourner vers le seul vrai Dieu. Dans le ventre du poisson, il reconna
ît que le salut vient de Dieu (Jonas 2.10). Si le salut est par grâce et qu’il vient de Dieu alors il ne peut pas être conditionné par l’appartenance nationale ou notre statut social, nos bonnes œuvres ou quelconques mérites.

La miséricorde de Dieu nous appelle à nous détourner de toute idole, de tout ce qui voudrait prendre la place de Dieu. Elle nous invite à nous appuyer sur Dieu seul et sur l’œuvre de Jésus-Christ pour notre salut. Il est le seul a réellement pouvoir nous sauver. Reconnaître cela pourra aussi nous libérer à la fois de l’angoisse, de l’orgueil et du mépris qu’engendre une idole. Si le salut est par grâce plus besoin d’avoir peur de l’échec. Même si un échec reste difficile à vivre, il ne mettra pas en cause notre valeur devant Dieu ou le salut qu’il nous offre. Si le salut est par grâce, aucune raison d’être orgueilleux. On n’y a rien contribué. Si le salut est par grâce, alors il n’y a plus de place pour le mépris. Nous sommes tous sur un pied d’égalité devant Dieu, nous ne méritions rien, mais Dieu nous a fait miséricorde. Et c’est là aussi que nous trouverons la puissance pour souhaiter la miséricorde, pas que pour nous-mêmes, mais aussi pour nos ennemis.