Obéissance de Jonas

Notes de prédication

  1. Introduction

Bienvenue pour l’épisode II de notre série sur Jonas : L’obéissance de Jonas et la repentance de Ninive. Nous verrons que Jonas accepte finalement la mission d’aller à Ninive et que les habitants de la ville accueillent son message de manière exemplaire. Tout cela nous interpellera à notre tour de reconnaitre nos fautes, nous assurera du pardon de Dieu et nous encouragera à être ses témoins.
Nous allons beaucoup parler de repentance ce matin. Ce n’est pas le sujet le plus facile qui soit, et j’espère l’apporter d’une bonne manière. Mais c’est aussi un sujet très important. Il touche au cœur même de l’évangile, parce que qui dit repentance, dit pardon.
Avant de lire le texte, un bref rappel de l’épisode précédent. Dieu avait ordonné à Jonas d’aller à Ninive, mais ce dernier trouvait que c’était une très mauvaise idée. En effet, Ninive était la capitale de l’ennemi, l’empire Assyrien, et Jonas ne voulait surtout pas y annoncer la parole de Dieu. Sa grande crainte était que les
Ninivites se repentent et que Dieu ne les détruise pas. Alors Jonas part dans la direction opposée, mais Dieu ne le laisse pas faire. Il fait venir une grande tempête, Jonas est jeté dans la mer et là, il est avalé par un grand poisson. Dans le ventre du poisson, Jonas se tourne vers Dieu et le remercie pour son salut. Trois jours plus tard, le poisson vomit Jonas sur une plage. Et c’est là qu’on reprend le récit aujourd’hui.

  1. Jonas 3.1-10 (S21)

1 La parole de l’Eternel fut adressée à Jonas une deuxième fois: 2 « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et fais-y la proclamation que je t’ordonne. »
3 Jonas se leva et alla à Ninive, conformément à la parole de l’Eternel. Or Ninive était une immense ville: il fallait trois jours de marche pour en faire le tour.
4 Jonas fit d’abord dans la ville une journée de marche; il proclamait: « Dans 40 jours, Ninive sera détruite! »
5 Les habitants de Ninive crurent à Dieu. Ils proclamèrent un jeûne et s’habillèrent de sacs, depuis les plus grands jusqu’aux plus petits.
6 Le roi de Ninive apprit la nouvelle. Il se leva de son trône, retira son manteau, se couvrit d’un sac et s’assit sur la cendre.
7 Et il fit faire dans Ninive cette proclamation: « Par ordre du roi et de ses grands, que les hommes et les bêtes, les bœufs et les brebis ne goûtent de rien, ne mangent pas et ne boivent pas d’eau!
8 Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, qu’ils crient à Dieu avec force, et qu’ils renoncent tous à leur mauvaise conduite et aux actes de violence dont leurs mains sont coupables!
9 Qui sait si Dieu ne se ravisera pas et ne reviendra pas sur sa décision, s’il ne renoncera pas à son ardente colère, de sorte que nous ne mourions pas? »
10 Dieu vit ce qu’ils faisaient, il vit qu’ils renonçaient à leur mauvaise conduite. Alors Dieu regretta le mal dont il les avait menacés et ne le fit pas.

  1. Une deuxième chance pour Jonas

Donc voilà notre ami Jonas, tout juste sortit du ventre du poisson, et hop c’est reparti. Dieu le ré-envoie au même endroit avec la même mission. C’est quasiment les mêmes mots qu’au tout début du livre. Mais il y a une différence fondamentale, cette fois-ci, Jonas va se lever et partir pour Ninive. Il n’essaie plus de fuir loin de la présence de Dieu et d’échapper à la mission que celui-ci lui confie.
On pourrait facilement passer par-dessus, mais en réalité il y a quelque chose de fantastique ici. Dieu ré-adresse sa parole à Jonas. Il aurait pu simplement le renvoyer à la maison. Jonas avait quand même essayé de fuir loin de Dieu. Humainement, on aurait pu se dire : ce gars n’est manifestement pas fiable. On va plutôt trouver quelqu’un d’autre. Jonas, on pourra peut-être lui confier une deux missions mineures mais rien de trop important.
Dieu est souvent plus prompt à pardonner que nous. Il n’a pas seulement sauvé Jonas de la noyade, il lui confie à nouveau une mission. Dieu donne une deuxième chance à Jonas. Certes, Jonas s’est planté, il s’est bien planté, mais ce n’est pas la fin. Dans sa détresse, il s’est tourné vers Dieu et c’est ça qui fait toute la différence. Comme nous le verrons aussi pour Ninive. Dieu réhabilite Jonas et lui confie à nouveau la mission d’aller à Ninive. Pour Jonas, c’est aussi l’occasion de montrer que son changement de cœur est sincère en acceptant la mission. En effet, son retour à Dieu dans le ventre du poisson aurait semblé bien superficiel si à la prochaine occasion il avait à nouveau essayé de s’enfuir. Mais comme dit, Jonas va obéir.
Rien que ce début du chapitre 3 est déjà un grand encouragement pour nous. Qui de nous ne s’est pas déjà planté ? Qui de nous n’a pas à un moment donné fait l’inverse de ce que Dieu demandait ? Si ça vous est arrivé, et ça m’est certainement arrivé à moi, et bien ce récit nous dit que tout n’est pas perdu. Si nous revenons à lui, Dieu est non seulement prêt à nous pardonner ; il est même prêt à nous laisser à nouveau participer à sa mission.
Jonas, qui avait désobéi en pleine connaissance de cause, va avoir une deuxième chance d’accomplir la mission que Dieu lui donne. Et il va avoir un succès phénoménal.
(
Ça ne veut pas dire qu’on va remettre n’importe qui dans n’importe quelle position après n’importe quelle faute, surtout si ça risque de mettre d’autres personnes en danger.)

  1. La repentance : l’exemple des Ninivites

Donc Jonas, après un long voyage d’environ 900km, arrive à Ninive. Et il se met à marcher dans la ville en criant : Dans 40 jours, Ninive sera détruite. C’est un peu le moment de l’histoire où on s’attend à ce que les problèmes commencent. Jonas jeté hors de la ville par une bande de Ninivites furieux qui n’ont pas la moindre envie d’écouter ce prophète venu d’un autre pays pour dénoncer leur méchanceté. Quelque chose de ce genre. Mais pas du tout, la prédication de Jonas reçoit un accueil incroyable, repentance généralisée, du plus grand au plus petit, pas d’exception, on inclut même les vaches et les moutons.
Je vous invite à regarder la réaction des Ninivites d’un peu plus près, parce que c’est l’archétype même de la réponse qu’il faudrait avoir face à l’annonce du jugement de Dieu. C’est un chemin de repentance exemplaire.
Tout d’abord, les Ninivites crurent à Dieu. Ils entendent le message de Jonas et ils le prennent au sérieux. Il faut dire que dans le texte, le message de Jonas est très sommaire, 5 mots en hébreu, mais c’est bien possible que ce soit un résumé. L’auteur ne veut pas tant attirer l’attention sur le message de Jonas en soi, mais plutôt sur la réaction des Ninivites. On peut dire, en tou
t cas, que les habitants de Ninive ont compris que Dieu existe, qu’il a vu leur méchanceté, qu’il n’y est pas indifférent, mais qu’il la condamne et qu’il s’apprête à exécuter son jugement. Et les habitants de Ninive regardent ce message en face. C’est crucial et c’est interpellant aussi. Que faisons-nous quand quelqu’un nous dit quelque chose qui nous dérange, qui nous remet en question ? Plus encore, qui nous dit que ce que nous faisons n’est pas juste devant Dieu. Parfois on a tendance à se boucher les oreilles. À dire : Écoute, t’es bien gentil, mais tu me déranges. Tu ne voudrais pas aller parler de ça ailleurs ? Réaction de rejet face à un message désagréable. Où alors, on essaie de se justifier. C’est pas vrai, de toute façon je ne suis pas si mal que ça et d’abord qui es-tu pour me parler de la sorte ? La réalité c’est que souvent, nous n’aimons pas entendre que les choses ne sont pas en ordre, que nous devrions nous remettre en question, changer. Moi la première. En même temps, si nous nous bouchons les oreilles devant ce que Dieu dit de nous, nous passons à côté de la possibilité de changer, et pire, nous passons à côté du salut en définitive. J’y reviendrai.
Donc, les Ninivites prennent le message de Dieu au sérieux et ils s’humilient devant lui. Ils n’ont pas juste dit : bon d’accord c’est pas top, mais ce n’est pas si grave non plus et d’abord tout le monde le fait. Ils montrent un vrai regret pour leurs mauvaises actions. C’est ce qu’exprime ici le jeûne, le fait de se revêtir de sacs et de s’ass
eoir dans la cendre. Les habitants de Ninive prennent conscience de la gravité de leurs mauvaises actions et ils en sont profondément attristés. Du plus grand jusqu’au plus petit, même le roi, pas d’exceptions.
Le roi qui a entendu parler de ce qui se passe, s’humilie lui aussi et fait une proclamation dans la ville où il ordonne de poursuivre le jeûne déjà entamé par la population, mais il ajoute deux choses importantes.
Premièrement, il dit à la population d’implorer Dieu, de se tourner vers lui et de demander sa miséricorde. Il n’ordonne pas l’évacuation générale de Ninive, il n’y a pas de tentative de fuite loin de Dieu. C’est très important parce qu’une tendance humaine tout à fait naturelle est justement de fuir quand on se sait coupable. Quand nous nous sentons coupable vis-à-vis de quelqu’un nous essayons souvent de l’éviter, nous n’osons plus lui faire face. Et avec Dieu, c’est souvent un peu la même chose. On se cache, on arrête de prier. Mais ça n’arrange rien, même ça ne fait qu’empirer les choses. En réalité, Dieu attend à bras ouvert celui qui revient à lui. Il pardonne gracieusement à celui qui reconnait ses fautes, comme nous le montre ce récit et beaucoup d’autres.
Deuxièmement, le roi de Ninive ordonne aux gens de renoncer à leur mauvaise conduite et à leurs actes de violence. C’est fondamental. Une vraie repentance est toujours accompagnée d’un désire de changer. En effet, ça ne sert à rien de dire : Je regrette profondément ces mauvaises actions, mais je vais continuer à les faire quand même. Ça n’a aucun sens. Bien sûr, ça ne veut pas dire que changer est facile, ni même que nous ne retomberons jamais dans les mêmes travers. C’est important d’être réalistes, même de mettre des garde-fous en place dépend ce qui s’est passé, mais le désir de changer est primordial. Sinon, la repentance ne veut pas dire grand-chose. Ce changement reste un défi, je le vois bien dans ma propre vie, mais nous pouvons demander à Dieu de transformer notre cœur et de nous aider à changer.
Et finalement, le roi de Ninive se place dans une position d’humilité devant Dieu. Il dit : Qui sait, si Dieu ne se ravisera pas et ne reviendra pas sur sa décision ? Il sait que Dieu ne lui doit rien et se remet entre ses mains. Celui qui demande pardon sait qu’il est en tort et n’as d’autre espérance que la miséricorde et la bonté de l’autre. Dans ce sens, la vrai
e repentance rend humble.
Dieu est plein de miséricorde et de bonté, il voit la repentance des Ninivites et il l’accepte. Il renonce à détruire la ville et ses habitants. Dieu est prêt à pardonner à cette ville païenne qui revient à lui. Autant, la méchanceté de Ninive n’a pas laissé Dieu indifférent, autant sa repentance ne l’a pas laissé indifférent non plus. Quand Dieu annonce un jugement, son désir fondamental n’est pas de détruire. Son désir fondamental est que les gens reviennent à lui, changent et vivent. Note au passage, certaines traductions disent que Dieu regrette ou se repent du mal dont il avait menacé Ninive. Ce n’est pas une traduction très heureuse. Le verbe utilisé en hébreu peut signifier « se repentir » mais il peut aussi simplement désigner la décision d’agir autrement sans pour autant impliquer que la première action est inférieure à la seconde. Il pourrait être traduit par « renoncer ». Par exemple, je pourrais planifier d’aller à Lyon pour le week-end, mais finalement décider de plutôt aller à Lausanne. Je renonce à aller à Lyon, mais ça ne veut pas dire qu’aller à Lyon est mal en soi.
Dieu renonce à détruire Ninive suite à la repentance de ses habitants, mais cela ne veut pas dire que son jugement était une mauvaise chose en soi.

  1. « Or il y a ici plus que Jonas »

Approximativement 800 ans plus tard, Jésus fait référence à la repentance de Ninive. C’est une scène où il affronte l’élite religieuse de son époque qui refuse de croire en lui. Je lis en Mattieu 12.41 (S21) c’est Jésus qui parle :

Lors du jugement, les habitants de Ninive se lèveront avec cette génération et la condamneront, parce qu’ils ont changé d’attitude à la prédication de Jonas. Or, il y a ici plus que Jonas.

Jésus contraste la réaction des habitants de Ninive à la prédication de Jonas avec la réaction de ses contemporains à sa propre prédication. Les habitants de Ninive ont changé d’attitude, ils se sont repentis à la prédication de Jonas, alors que ceux qui écoutent Jésus à ce moment là n’accueillent pas favorablement son message. Pourtant, ils ont à faire à bien plus grand que Jonas. Jonas était un envoyé de Dieu vers une ville bien précise, et de plus, il était un envoyé récalcitrant. Jésus, lui, est l’envoyé ultime de Dieu pour tous les hommes. Bien plus, il est Dieu lui-même venu volontairement sur terre, pleinement Dieu, pleinement homme. Jonas a annoncé le jugement de Dieu sur Ninive. Jésus lui a subi le jugement de Dieu pour les fautes de l’humanité toute entière. Dieu ne pouvait pas laisser le mal impuni parce que cela reviendrait à dire que le mal n’est pas si grave que ça en définitive, qu’il ne méritait pas vraiment sanction. Et en même temps, Dieu aime le monde, qu’il a créé, et les êtres humains, qu’il a faits. Il aimait les habitants de Ninive, c’est pourquoi il leur a envoyé Jonas. Il aime l’humanité toute entière, c’est pourquoi il a envoyé Jésus, son Fils. C’est là que nous voyons toute la valeur que nous avons aux yeux de Dieu. À la croix, Jésus a porté les péchés de l’humanité. La sanction a été exécutée. Maintenant, Jésus offre le pardon de Dieu à tous ceux qui croient en lui et se repentent. C’est une grâce, un cadeau immense et totalement immérité, que Dieu nous fait. Il nous invite à le saisir par la foi.
Tout comme les habitants de Ninive ont cru à Dieu et à son message transmis par Jonas, de même, il nous invite à croire en Jésus-Christ et son œuvre. Le chemin du salut passe par là. L’œuvre de Jésus-Christ est le plus beau message qui soi,t mais en même temps, elle nous demande aussi de regarder des réalités moins agréables en face. À la croix, nous voyons la bonté infinie de Dieu qui prend sur lui la sanction que nos fautes méritaient. Mais nous y voyons aussi la sanction que méritaient nos fautes. Dieu est sans équivoque, le mal que nous faisons méritait la mort tout comme la méchanceté des Ninivites méritait la destruction de leur ville. Mais Dieu ne souhaitait ni la destruction de Ninive ni notre mort. Ce pourquoi, dans sa bonté incomparable, il a payé le prix lui-même et offre le pardon à quiconque reconnait ses fautes. En définitive, c’est cette bonté incroyable de Dieu
qui devrait nous pousser à la repentance. Elle devrait nous pousser à regarder dans nos vies là où nous sommes injustes, méchants parfois, là où nous haïssons au lieu d’aimer, là où nous refusons d’écouter Dieu et de lui obéir. Ce n’est ni très joli à voir, ni très agréable à faire, mais c’est salutaire. La repentance nous force à regarder dans les recoins sombres de notre personne, mais elle nous pousse aussi à implorer humblement le pardon de Dieu et nous mène sur un chemin de transformation et nous ouvre à une nouvelle relation avec lui.
Et chaque fois que nous serions tentés de nous sentir sans valeur à cause d’un péché que nous aurions commis, rappelons-nous que Dieu nous accorde tellement de valeur qu’il a payé le prix à notre place. Chaque personne a tellement d’importance pou
r Dieu qu’il a donné son propre Fils pour elle. Cela devrait nous garder de dévaloriser les autres et de nous dévaloriser nous-mêmes.
Contrairement aux Ninivites, qui ont dit : Qui sait peut-être que Dieu se ravisera et qu’il ne détruir
a pas la ville ? Nous pouvons dire avec assurance que Dieu pardonne à quiconque vient à lui dans la repentance. Le pardon a été acquis une fois pour toutes à la croix. Rien ne peut changer ça. Dieu a authentifié et marqué le succès plein et entier de l’œuvre de Jésus-Christ en le ressuscitant. Tout est accompli. Plus tard, l’apôtre Jean assure aussi les communautés chrétiennes du pardon de Dieu pour quiconque se repent. Il écrit en 1 Jean 1.8-9 (S21)

8 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous trompons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous.
9 Si nous reconnaissons nos péchés, il [Dieu] est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de tout mal.

Si nous prétendons être sans fautes, nous nous mentons à nous-mêmes. Mais si nous sommes honnêtes, si nous reconnaissons nos fautes, nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner. Et là où reconnaitre nos fautes nous a attristés, la réception du pardon et de la grâce imméritée de Dieu transformeront notre tristesse en une joie que rien ne peut détruire.
À la croix, nous voyons de manière éclatante la bonté et la miséricorde de Dieu. Pour la saisir, il faut reconnaitre que nous en avons besoin. Le jour où nous perdons toute illusion sur nous-mêmes, où nous sommes forcées de constater que nous ne parvenons pas toujours à faire le bien que nous voulons, voire que parfois nous ne voulons même pas le bien ;
ce jour-là, savoir qu’il y a un Dieu plein de miséricorde et de bonté, qui nous pardonne, est la meilleure nouvelle du monde. Plus encore, Dieu ne souhaite pas nous laisser tels que nous sommes. Il nous aime bien trop pour cela. Nous avons dit que la vraie repentance implique nécessairement un désir de changer. Dieu va nous aider sur ce chemin de transformation, avancer à nos côtés, nous relever quand nous tombons et petit à petit transformer notre cœur pour nous rendre de plus en plus semblables à Jésus-Christ.
Si vous avez du mal à vous souvenir des différentes étapes de la repentance, on peut les résumer en 4 R. Reconnaitre, Renoncer, Remplacer, Recevoir. (1) Reconnaitre nos fautes, par exemple : Je reconnais que j’ai tendance à juger les autres, alors que Dieu dit de ne pas le faire et que le jugement lui appartient. (2) Renoncer aux mauvaises choses que nous faisons. Je renonce à juger les autres. (3) Remplacer, le mensonge par la vérité, la haine par l’amour, et ainsi de suite. Je remplace mon attitude de jugement par l’attitude de pardon et de bienveillance à laquelle Dieu m’appelle. (4) Recevoir le pardon de Dieu et son aide pour changer. Dieu pardonne à ceux qui se repentent et je le prie aussi de changer mon cœur, par l’action de son Esprit, pour le rendre plus aimant.

  1. Conclusion

La repentance n’est pas la fin du chemin. C’est le début d’une vie avec et pour Dieu. C’est le moment où nous arrêtons de prétendre être parfaits et où nous arrêtons d’essayer de nous sauver nous-mêmes. L’évangile n’est pas un message pour ceux qui se croient parfait ou du moins assez bons. C’était le problème de l’élite religieuse du temps de Jésus et c’est pour cela qu’ils n’arrivaient pas à entendre son message. L’évangile est pour tous ceux qui reconnaissent leurs torts et leurs manquements. Qui viennent à Dieu dans la repentance et savent qu’ils ont besoin de pardon. Bien sûr, comme la perfection n’est pas de ce monde, notre marche avec Dieu continuera à être imparfaite. Il nous arrivera encore de lui désobéir, de commettre le mal. Et nous aurons encore besoin de nous repentir. Mais nous pouvons avoir l’assurance que Dieu, plein d’amour et de miséricorde, nous accueille à bras ouvert et nous pardonne. Plus encore, il transforme nos cœurs et continue à vouloir nous utiliser dans sa mission. Tout comme la désobéissance de Jonas n’était pas la fin de l’histoire, nos désobéissances non plus ne sont pas la fin de l’histoire. Si nous revenons à Dieu dans la repentance, il nous enverra à nouveau en mission. Jésus nous invite à partager ce salut incroyable qu’il nous accorde.
À la fin de l’évangile de Luc, Jésus dit à ses disciples :

46 « Ainsi, il était écrit que le Messie souffrirait et qu’il ressusciterait le troisième jour,
47 et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem.
Luc 24.46-47 (S21)

Voilà l’essence de notre mission. Ayant reçu la repentance et le pardon des péchés, Jésus nous envoie pour les annoncer. Par nos paroles, par notre manière de vivre dans le but que d’autres aussi puissent être au bénéfice de ce même pardon et vivre une vie en communion avec Dieu. Voilà la grande mission que Jésus confie à son Église.